Structure et sémantique, est ce suffisant pour être accessible?
Avant toute chose, il est vrai que cette série d’articles concernant l’accéssibilité aurait dû être écrit il y a bien longtemps. Cela reste sans excuse que simplement aujourd’hui, une catégorie dédiée à l’accessibilité, voit enfin le jour sur le site de puce et média, et ne l’ait pas été plus tôt. Alors à commencer, autant commencer par les bases et reprendre là où l’on aurait dû commencer il y a de cela bien longtemps. En parallèle de cet article, il est donc important de se rapprocher de l’article, Qu’entend-on par accessibilité ? et également Configurer un environnement de test pour l’accessibilité.
Depuis l’arrivée d’HTML5, un grand pas en direction de la structure sémantique a été fait, mais bon il reste encore du chemin, et bien qu’un grand nombre d’éléments d’interface interactifs ait été ajouté à la gestion native des navigateurs, beaucoup d’utilisateurs peuvent continuer à avoir besoin d’assistance à la lecture, et à l’utilisation, des contenus. Sans entrer dans un historique détaillé, voyons en quoi une bonne structure HTML renforcée par ARIA et ses attributs vont pouvoir contribuer à enrichir la structure sémantique des pages.
Pourquoi structure et sémantique doivent ils faire bon ménage ?
L’ensemble des designers s’efforce à ce que les contenus soient compréhensibles d’un seul coup d’œil, et, en tant qu’internaute, nous arrivons généralement à rapidement lire, et surtout à distinguer les entêtes, à voir où commencent et où finissent les articles, à percevoir l’ergonomie et les divers outils de navigation.
Bref le rendu et la charte graphique, nous guident grandement dans cette démarche de repérage visuel.
Imaginons, maintenant, un web sans feuilles de styles. Que reste-t-il ? et qu’est ce qui nous aide alors à pouvoir distinguer un titre, un bloc, un paragraphe, des liens, des images, du contenu complémentaire, etc…? Tout va dépendre de l’intégrateur. A-t-il su respecter l’usage des balises HTML? et sont-elles bien employées, afin de permettre aux navigateurs de restituer une sorte de lisibilité structurelle? C’est là que ressort ce type de rendu que l’on peut apercevoir les jours de Naked Days. Si tel est le cas donc pas de soucis, le rendu du HTML brut de décoffrage préservera alors cette lisibilité nue.
Jusque là pas de soucis. Par contre poussons maintenant jusqu’à éteindre, ou débrancher, l’écran, et parcourons le contenu simplement en écoutant un lecteur d’écran. Le lecteur d’écran va nous restituer le contenu de ce que nous aurions été censé voir. Là le problème devient entier… et s’il est vrai qu’un grand nombre d’informations structurées telles que les titres ou les paragraphes peuvent souvent être distinguables, qu’en est il de l’interprétation des images, de l’état des cases à cocher, de la position d’un curseur contrôlant le niveau sonore d’une source vidéo, et ce n’est sans parler du bouton qui en activerait les sous titres…?
Bref, vous avez compris que structurer du contenu ne s’arrête pas aux éléments les plus évidents de la page, mais doit également s’immiscer dans le moindre de ses composants, et, autres contrôles interactifs des éléments du contenu.
Une fois l’écran éteint nous pouvons alors pleinement prendre conscience que l’ensemble des utilisateurs n’a pas systématiquement recours à une souris pour dialoguer avec la page et que le clavier devient alors non seulement un outil de saisie, mais aussi un outil de navigation…
Et à ce niveau qu’en est-il ? Notre contenu est-il toujours aussi ergonomique que nous le pensions ? Est-il aussi facile de se déplacer entre paragraphe, entre contenu principal et contenu complémentaire, ou ne serait-ce qu’au sein du menu principal. Et qu’en est-il de l’utilisation de l’ensemble des autres éléments d’interaction ?
Enfin, et sans être exclusif, en quelle langue les informations sont elles restituées, sur quel standard, ou références, se basent-elles, afin que les appareils, ou applications connectées, puissent échanger de manière compréhensibles, et donc, efficaces?
HTML5 un vent nouveau est arrivé
Il est vrai que lorsque HTML5 est arrivé, en complément d’un grand nombre de nouvelles balises et attributs renforçant ainsi la structure et la sémantique des contenus, en intégrant les Web Forms qui apportent de larges compléments de type et d’attributs d’états aux champs de formulaires, et enfin en ouvrant la porte aux APIs qui ajoutent un véritable aspect applicatif, cela a conjointement grandement amélioré la prise en charge d’assistance sur un certain nombre d’interactions utilisateurs.
Cependant, en fonction des outils, et autres navigateurs employés, il en est certaines qui peuvent ne pas être prises en compte, et, de ce fait, certains types d’applications peuvent toujours être complexes à déployer pour des lecteurs d’écrans, ou autres dispositifs adaptés aux personnes en situation de handicap, ou en difficultés d’accès à l’information.
Aller plus loin
Programming the Semantic Web
Toby Segaran, Colin Evans, Jamie Taylor
Each chapter walks you through a single piece of semantic technology and explains how you can use it to solve real problems. Whether you're writing a simple mashup or maintaining a high-performance enterprise solution,Programming the Semantic Web provides a standard, flexible approach for integrating and future-proofing systems and data. This book will help you : Learn how the Semantic Web allows new and unexpected uses of data to emerge; Understand how semantic technologies promote data portabi...