Part II – Pourquoi une Stratégie de contenu doit précéder la mise en place d’un site Responsive Web Design?

Pour pouvoir parler de stratégie de contenu, nous devons tout d’abord définir ce que nous entendons par stratégie de contenu dans une utilisation générale du web, et qu’est-ce que cela a à voir avec le Responsive Web Design?

Quel que soit le type de contenu publié, il est important de savoir s’il répond à une attente, à un besoin exprimé, ou à quoi que ce soit concernant un forum, un réseau social, un blog ou bien d’autres type de sites ou applications, ou alors, si au contraire, il s’agit d’une pure production de l’esprit, une histoire ou une création faisant suite à une analyse, ou à une réflexion philosophique qui est directement proposée aux lecteurs.

Aujourd’hui, le Web déborde tellement de contenu, qu’il n’est pas forcement nécessaire d’en ajouter? Est-ce que le lecteur sera intéressé? C’est là, l’une des principales questions à se poser avant d’aller plus loin.

Il nous faut donc définir, au préalable, dans quel but et de quelle manière ce contenu sera produit, tout en s’assurant que l’expérience utilisateur puisse être optimale, et ce, quel que soit le périphérique de lecture.

Outils pour rédiger du contenu

Avant d’en arriver à la question de la présentation, le contenu doit passer par une première phase d’écriture.

Depuis que la chose imprimée existe, bien avant l’époque de Gutenberg, des outils de rédaction sont apparus et se sont améliorés au fil du temps et des besoins.

Qu’il s’agisse de titres, de paragraphes, d’encarts, de notes, de pied de page, d’annotations, des citations, d’images ou d’illustrations, de lettrines, etc., mais aussi d’éléments de typographies, de polices de caractères, de fontes, de couleurs, de cadres… bref, nous avons là sous la main, tout ce qui nous permet de faire comprendre rapidement au lecteur ce que le contenu exprime et d’en faire ressortir le point essentiel.

Pour faciliter cet exercice, il est quand même très important de définir une ligne éditoriale et de préciser la façon dont nous devons écrire ce contenu. Le ton que nous allons utiliser, la manière dont nous nous adressons au lecteur, décider si le type de langage employé doit être très spécifique ou très générique, et enfin comment nous allons illustrer l’ensemble de ces propos.

Il faut également penser, à donner une hiérarchie au texte, à qualifier les étiquettes employées, à mettre en œuvre une taxonomie, choisir si l’on a recours, ou pas, à un vocabulaire contrôlé, si l’on s’appuie sur un thésaurus, et enfin définir un ensemble de mots clés qui devront être utilisés, bref… il nous faut permettre d’étayer une véritable architecture d’information et ainsi donner de l’organisation au contenu.

Dans le domaine multimédia, et principalement sur le web, de nouveaux outils sont apparus, et ils ont façonné le monde de la communication de manière radicale.

Quels sont les nouveaux outils?

Des médias, tels que l’audio, la vidéo ou l’animation, semblent être devenus incontournables, d’autres qui ne sont pas des moindres font également partie de la panoplie de ces innovations, comme les hyperliens, les interactions utilisateurs allant du simple survol jusqu’à des mécaniques plus complexes avec des commutateurs d’états, des onglets, des fenêtres pop-up, mais aussi des échanges temps réels avec d’autres utilisateurs qui relaient cette information, et, plus généralement, avec des bases de données.

Nous pourrions penser que tout est là, pour nous aider à créer et à transmettre du contenu web, et que nous pourrions nous arrêter ici, mais cela ne couvrirait alors qu’une partie du contenu, celle de son aspect perceptible et palpable.

Il existe d’autres types d’informations, moins visibles, mais qui définissent ce contenu et surtout qui l’affinent, telles que les métadonnées relatives à la structure, à la sémantique ou encore à l’accessibilité.

Ces nouvelles opportunités d’édition sont extrêmement importantes à prendre en compte, surtout en ce qui concerne les moteurs de recherche. Ces moteurs ingèrent les informations importantes présentes dans le texte, mais aussi l’ensemble de ces métadonnées, afin de pouvoir répondre encore plus finement aux recherches des utilisateurs.

À nos crayons, ou à nos claviers

Jusqu’à présent, nous avons exploré les bases de ce qu’est une stratégie de contenu, et de l’ensemble de ces éléments de contenu qu’il nous faut prendre en compte.

Nous avons d’un côté des outils pour nous aider à structurer et découper le contenu, et d’un autre coté nous avons des outils qui nous permettre de préciser les caractéristiques de la structure et de la nature de ce contenu.

Donc, première étape, il faut formaliser le texte et s’assurer qu’il soit compréhensible sans confusion, sans aucune ambiguïté.

Il faut se demander, si le contenu est utile et utilisable, tel quel, en l’état, par un utilisateur ou un moteur de recherche?

Il n’est pas vraiment possible de répondre précisément, si on ne sait pas comment le lecteur, ou l’agent utilisateur, trouvera ce contenu, qui peut provenir aussi bien d’un choix en usant d’un lien direct sur une lettre d’information, d’une sélection en réponse aux résultats d’un moteur de recherche ou simplement après une navigation hasardeuse sur le Web.

Par ailleurs, il est important de savoir qui va écrire ce contenu, qui va décider de le conserver ou de le supprimer s’il devient obsolète. L’auteur doit être particulièrement attentif, car la plupart des outils d’écriture n’offrent pas forcément d’interface utilisateur qui propose de produire et d’organiser toutes les informations nécessaires à une écriture de contenu qui se veuille complète.

De plus l’auteur peut-t-il être informé de l’ensemble de tous ces changements qui sont en cours?

Toutes ces questions conduisent à une multitude de possibilités, et de directions, pour définir et analyser au mieux une stratégie de contenu adaptée et optimale.

Il est temps pour vous d’explorer votre propre stratégie de contenu, et quant à moi, je vous propose de nous retrouver, dans un prochain article afin d’aborder la manière de distribuer un contenu qui puisse s’adapter, de manière réactive, aux attentes de chaque périphérique, sans en dénaturer la stratégie de contenu.