Introduction à l’architecture de l’information
On parle souvent d’arborescence, de menu et sous menus de navigation, de moteurs de recherche…. mais on entend moins fréquemment parler d’architecture de l’information.
Pourtant, tout principe de navigation ou de recherche dans l’information, prend racine dans une bonne architecture de celle-ci.
Euh,… mais a t-on vraiment besoin d’une architecture de l’information ? Et c’est quoi l’architecture de l’information ? En ai-je besoin même sur un site de moyenne importance ?
Définition de l’architecture d’information :
En fait, tout dépend de ce que l’on souhaite présenter aux internautes. Prenons un exemple au travers d’une métaphore :
Pour faire nos courses nous allons généralement au marché, et là le long des étals, nous trouvons toutes sortes de produits. Sur les étals du paysan agriculteur, nous trouvons dans diverses caisses des légumes ou des fruits classés par goûts, couleurs, formes, tailles…. et puis à l’étal du boucher nous trouvons répartis dans des barquettes, les diverses parties de bœuf ou d’agneau classées dans un tout autre ordre, et puis le crémier dispose ses fromages par taille, saveur et provenance, etc… etc…
Le marché lui même est relativement structuré, en groupant les divers exposants par catégorie, légumes, produits laitiers, vêtements,… et permet ainsi de rapidement trouver ce que l’on est venu y chercher, tout en faisant son choix. On pourrait dire que l’architecture de l’information est passée par là.
Par contre, lorsqu’on se rend à un marché aux puces ou à la brocante, tout y est différent. Certes, certains stands ont eu recours à une certaine forme d’architecture de l’information en organisant plus ou moins leur espace.
Mais la plupart étalent sans organisation : ici des tas de vêtements dans lesquels il nous faut fouiller pour trouver la bonne taille ou la bonne couleur, là, un savant mélange pèle mêle, d’objets divers, d’outils anciens et de bibelots tous différents, où il faut flâner du regard, fouiller, remuer, explorer pour voir si l’un d’eux n’accroche pas notre sens de l’esthétique… parfois même du besoin.
C’est une autre approche de la recherche d’information. Ce mode de recherche permet quand même de trouver des choses dans un autre laps de temps.
L’architecture de l’information apporte donc, non seulement un mode d’organisation, mais aussi un outil précieux pour faciliter la recherche dans cette même information.
Ceci soulève également une autre complexité qui vient de la manière dont le promeneur du marché ou l’internaute surfant sur le web, va rechercher l’information qu’il souhaite. La lecture de l’ouvrage de Peter Morville et Lou Rosenfeld, Information Architecture, est recommandée si vous souhaitez approfondir cet univers…
L’association The Information Architecture Institute, maintient régulièrement ses colonnes à jour et continue d’apporter de l’information sur le sujet, et en France, vous trouverez Ergolab.
Architecture ou ergonomie ?
En fait, les deux domaines sont étroitement entrelacés et dépendent l’un de l’autre en se complétant et en s’enrichissant.
L’architecte de l’information s’efforce de renseigner l’utilisateur sur sa situation dans le site, les endroits où il peut aller, comment s’y rendre, tout cela en améliorant les éléments de navigation, d’information et de recherche.
L’ergonome lui, va utiliser cela et s’efforcer de rendre ce parcours le plus confortable possible, en travaillant sur la mise en forme du texte (couleur, taille des caractères…) donc la lisibilité, mais aussi sur les messages informatifs, sur la manière de collecter l’information, sur les temps d’attente lors des téléchargements.
Vous trouverez deux articles assez complémentaires sur la définition de ces deux notions :
Ces deux domaines vont donc travailler dans le même sens, c’est-à-dire améliorer l’expérience utilisateur, en facilitant la navigation et la prise en compte de l’information fournie. Ces fonctions peuvent être gérées par deux personnes différentes, comme par la même personne, du moment que le point central et commun reste l’utilisateur final.
L’architecture d’information dans le contexte d’une page web
Les outils d’informations
- Titre de page
- URL du site
- Logo de la page
- Pied de page
- Breadcrumbs (fil d’Ariane)
Les outils de navigation
- Bouton historique
- Breadcrumbs (fil d’Ariane)
- Bouton haut de page
- Système de recherche
Les aides à la navigation
- Pages recommandées (nous vous recommandons de visiter également ce contenu…)
- Pages les plus visitées
- Pages conseillées (les personnes qui ont fait ceci ont aussi fait cela)
- Pages liées (accessoires, …)
Maquette de présentation
Dans la présentation multimédia ci-dessous vous pouvez retrouver l’ensemble de ces éléments. Sélectionnez-en un dans le menu de la palette flottante, pour voir apparaître en surbrillance les éléments qui le représente.
Message
Il est avant tout très important de pouvoir définir le message général que le site est censé délivrer. Pour cela, deux points très important vont nous aider dans notre travail d’architecte de l’information.
D’une part, les objectifs du site, afin de pouvoir faire ressortir et mettre en avant les contenus adéquats, et d’autre part, la cible, qui va nous permettre d’affiner la manière de présenter ce message.
Tout ceci nous aidera à prendre des décisions au cours de la mise en place de l’architecture de l’information, qu’il s’agisse de contraintes liées au marketing, à des solutions techniques, ou encore à des nécessités ergonomiques.
Bien que parfois, lorsque des équipes travaillent sur l’architecture de l’information, celle-ci soit reléguée soit au graphiste, soit au développeur. Il ne faut pas oublier que l’architecture couvre autant le secteur du développement, du design et de la ligne éditoriale et directrice du projet : ainsi, un bon architecte se doit de consulter l’ensemble de ces intervenants.
Sémantique du texte
Bien souvent, lorsqu’on place du texte dans une page, on oublie d’en définir sa sémantique…. sémantique qui nous serait bien utile lors de la mise en page visuelle, ou de la découpe structurelle…
Bref… un texte c’est aussi des titres, des sous-titres, des paragraphes, des notes, des alinéas, des entêtes, des listes, des définitions, des acronymes, des citations, enfin tout plein de petites choses qui permettent de nuancer, d’accentuer, d’enrichir, de définir, de compléter…. ce texte.
Voir le tutoriel sur le HTML et xHTML à ce sujet.